« Ce qui se joue ici, c’est un enjeu de souveraineté sanitaire pour notre pays et notre continent. L’IHU Immu4Cure est une formidable promesse d’avancées thérapeutiques. » Michaël Delafosse, le maire de Montpellier et président de sa Métropole, a rappelé à la tribune l’importance de l’événement qui se déroulait ce 17 septembre.
La grande salle du conseil de la Métropole de Montpellier accueillait, ce jour-là, le lancement officiel de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Immu4Cure, le seul de France dédié au développement de traitements pour des maladies auto-immunes et inflammatoires.
Fondé par le CHU de Montpellier, l'Inserm et l'Université de Montpellier, l’IHU Immu4Cure a vocation à devenir le premier pôle européen de recherche et de développement de l'immunothérapie appliquée aux maladies auto-immunes. Il est « sans équivalent en Europe », souligne Christian Jorgensen qui salue le « soutien fort de la Métropole de Montpellier et de la Région ».
Preuve de l’excellence de ce projet sélectionné dans le cadre de France 2030 en mai 2023, les représentants de l’État, du monde scientifique et de l’enseignement supérieur et les institutions de la santé étaient venus particulièrement nombreux
Étaient présents, outre Michaël Delafosse, Lise Alter, la directrice de l’Agence de l’Innovation en Santé, Philippe Augé, le président de l’Université de Montpellier, Pierre-Louis Autin, le directeur général de la Fondation Inserm, Sophie Béjean, la rectrice de la région académique Occitanie, Lionel Comole, le directeur de la Fondation Arthritis, Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, Anne Ferrer, la directrice générale du CHU de Montpellier, Didier Jaffre, le directeur de l’Agence Régionale de Santé, Christian Jorgensen, le directeur du nouvel IHU Immu4Cure, François-Xavier Lauch, le préfet de l’Hérault, et Didier Samuel, le PDG de l’Inserm.
« Je n’ai jamais vu autant de parties prenantes » présentes à un même lancement officiel, observait Lise Alter qui soulignait ainsi l’union sacrée des acteurs du territoire autour du nouvel IHU.
Les maladies auto-immunes « constituent un enjeu majeur » de santé publique, rappelle Anne Ferrer, Directrice Générale du CHU de Montpellier. Et pour cause : leur fréquence est en augmentation depuis dix ans. Elles sont au nombre de plus 80, dont le diabète de type 1, la sclérose en plaques ou encore la polyarthrite rhumatoïde. En outre, pour la plupart d’entre elles, il n’existe à ce jour aucun traitement curatif.
Si Immu4Cure a été retenu parmi les IHU créés en France, ce n’est d’ailleurs pas un hasard, mais bien « le fruit du travail réalisé à Montpellier sur les maladies auto-immunes », rappelle Didier Samuel. « L’IHU est un objet d’excellence, il s’ancre sur un écosystème dynamique et il voit le jour au moment où l’immunothérapie constitue une révolution en matière de traitement », ajoute le PDG de l’Inserm.
À titre d’exemple, la thérapie cellulaire (CAR-T) a révolutionné la prise en charge des lymphomes. L’espoir est donc grand que ces nouvelles technologies permettent de mettre au point de nouveaux biomédicaments de rupture. C’est un des objectifs d’Immu4Cure qui ambitionne d’améliorer et développer de nouveaux produits de thérapie cellulaire et de mettre au point un nouveau parcours de soins pour les patients. Immu4Cure implique en effet les associations de patients. Les premiers essais cliniques sont programmés pour 2025.
Montpellier était sans conteste le terreau le plus favorable pour accueillir cet IHU. « Ici, nous avons comme pilier la santé », insiste Philippe Augé qui rappelle que, dans le cadre de l’IHU, des formations à de nouveaux métiers seront également déployées.
Parmi les atouts du territoire figurent non seulement l’I-Site avec le Pôle Universitaire d’Innovation, mais aussi MedVallée, une dynamique qui fut plébiscitée à maintes reprises lors des prises de parole à la tribune.
« L’IHU est au cœur de MedVallée », notait ainsi Anne Ferrer. Et François-Xavier Lauch, le préfet de l’Hérault, de lui emboîter le pas en saluant l’action de la Métropole de Montpellier avec MedVallée, dont les missions se concentrent sur des enjeux planétaires. « La pandémie nous a montré à quel point la souveraineté sanitaire est indispensable », concluait le préfet de l’Hérault.